La structure végétale du parc est constituée de massifs de Lentisques, dessinant le site et assurant les fonds de verdure nécessaires à la mise en valeur des autres végétaux.
Ce fond naturel est complété par la plantation massive d'espèces locales, dites «spontanées» -ce sont des végétaux que l'on retrouve sur le pourtour méditerranéen- (la flore Corse comprend 2172 espèces spontanées, à ne pas confondre avec les 130 espèces endémiques qui, elles, sont propres à l'île) : lentisque, filaire, arbousier, ciste, laurier-tin, romarin, cinéraire maritime, euphorbe, laurier noble, armoise arborescente, buplèvre, euphorbes (characias, arborescente, myrsinites), genévrier oxycèdre et de Phénicie, lavande stoechas, eglantier, santoline, passerine hirsute, pervenche, gatilier, etc.
Notons une forte présence de l'Immortelle (Helichrysum italicum) spontanée sur ce site qui lui convient parfaitement (terrain sec et pauvre). La strate arborescente est essentiellement constituée de chênes verts (spontanés sur le site), d'oliviers, d'oléastres et de Pins. 

Au gré du parcours, le visiteur est amené à découvrir les essences du maquis et, plus largement, des végétaux insulaires et méditerranéens. Des panneaux déclinent le nom usuel et botanique des plantes les plus emblématiques, ainsi que leur nom corse, leurs particularités et leurs utilisations traditionnelles dans l'île.

Au-delà des végétaux insulaires et de Méditerranée, le Parc de Saleccia présente également des espèces de climat méditerranéen d'autres parties du monde . Il s'agit souvent de plantes dont les floraisons généreuses et les couleurs vives sont particulièrement remarquables (floraisons de printemps essentiellement). La plus grande concentration se trouve sur le pourtour de l'Espace Méditerranée avec des plantes des Amériques - Californie et Chili - (Epilobium, Lantana, Romneya coulteri, etc.), d' Australie et de Nouvelle-Zélande (Calocephalus, Grevillea, Myoporum , Westringia, etc.), d' Afrique du Nord et des Iles Canaries (Artemisia, Chamaerops, Convolvulus, Echium fastuosum, Eryngium, etc.), d' Afrique du Sud (Agapanthus, Agathea, Delosperma, Gazania, Plumbago, Polygala, etc.) notamment.

Plus de trois cents groupes d'oliviers et autant d'oléastres (futurs porteurs de greffes nouvelles) constituent le fond arboré du parc. Les différentes variétés (plus de 40 sur le Parc), groupées en fonction de leur pays d'origine, sont réparties de manière à reconstituer le pourtour méditerranéen. Ainsi, partant de la Corse, on traverse successivement : la France continentale, l'Espagne, les Baléares, le Portugal, le Maghreb, la Libye, l'Egypte, le Proche Orient, la Turquie, les Balkans, la Grèce, l'Italie, la Sicile et la Sardaigne.

La collection de Lauriers-roses permet de découvrir la diversité peu connue de ses coloris. Fleurs simples, doubles ou triples, la grande floraison est à découvrir entre mi-juin et mi-juillet. Sur un parcours d'environ 250 mètres, le long de la Vallée des Lauriers-roses, sont représentées plus de 50 variétés de Nerium oleander. On y trouve également les obtentions de Bruno Demoustier (Rubis, Cinabre, Rutile, Immaculata, Stella Bianca, Isula Rossa, Scandola, etc.).

Les collections d'Iris et leurs fleurs magnifiques (floraison de mi-avril à mi-mai), de Rosiers (plus de 70 variétés, principalement botaniques et paysagers) et d'Agapanthes (700 pieds, 45 variétés, floraison principale en juillet) sont à découvrir au fil des chemins.

Le Parc de Saleccia est avant tout un parc paysager. A ce titre, les plantes à fleurs ne sont pas la priorité, même si elles occupent une place non négligeable.
Les grandes périodes de floraisons sont le printemps (avec un pic vers la mi-mai) -notamment au niveau de l'Espace Méditerranée où les Ficoïdes vous enchanteront par leurs couleurs vives et variées et sur l'ensemble du Parc avec les rosiers- et le début d'été avec l'explosion des fleurs de Lauriers-roses et d'Agapanthes.
Le climat estival, sec et chaud, n'est pas propice aux floraisons et il faudra attendre les premières pluies (très capricieuses elles peuvent arriver fin août comme fin septembre, voire même seulement en octobre) pour retrouver quelques floraisons beaucoup plus timides qu'au printemps. Les connaisseurs apprécieront les périodes peu fleuries qui permettent de mieux découvrir l'architecture des jardins et le travail du paysagiste.